Entretien avec Sébastien Musset, Président Fondateur des Terres de Nataé

Le fondateur des Terres de Nataé projette la construction d’une sorte d’arche pour recueillir des animaux de cirque et de laboratoire.

Au-delà des Terres de Nataé, vous voulez aller plus loin dans l’accueil d’animaux de cirque ou de laboratoire. Pourquoi ? 
C’est une cause qui me tient à cœur et qui faisait partie des engagements dans le projet de reprise du zoo de Pont-Scorff alors en liquidation judiciaire en février 2021. À titre personnel, j’ai été marqué enfant par ce que m’a raconté mon père, professeur de médecine, sur le destin des animaux de laboratoire.

D’où vient cet engagement pour les animaux de cirque ?
Pierre Thomas, qui est à l’origine de la création du zoo de Pont-Scorff il y a 50 ans, était lui-même un homme de cirque. La législation française interdira à moyen terme la présence d’animaux sauvages dans les cirques itinérants. Il faudra apporter une solution a priori pour 800 animaux : tigres, lions, panthères, mais aussi hippopotames et éléphants. Cet enjeu de refuge n’est pas la raison d’être des Terres de Nataé qui s’engagent en priorité dans la protection des espèces menacées par la reproduction et la réintroduction. Nous devons trouver une issue comme nous l’avons fait en accueillant deux tigresses à la demande d’un ancien propriétaire de cirque désemparé. C’est pourquoi je souhaite que l’on s’engage dans ce projet de refuge. Cela n’aura pas lieu sur les Terres de Nataé, mais sur 

un espace à part, une sorte d’arche. Nous avons d’ailleurs répondu à un appel à manifestation d’intérêt du ministère de la Transition écologique pour un projet visant à aider ces animaux du cirque. Comme pour les animaux de laboratoire, le financement passera par des dons via notamment l’association le GRAAL.

Concrètement, à quoi vont servir les dons ?
Par exemple, nous finissons actuellement une volière pour accueillir dix macaques crabiers issus de laboratoires. Un nouveau bâtiment a été érigé. Une immense volière est en phase de construction. Le coût total s’élève à 200 000 €. Mi-novembre, nous étions soutenus à hauteur de 190 000 € grâce à des dons de particuliers et surtout d’entreprises comme Nat&Form à Kervignac. Un grand merci à eux.

Cet élan de solidarité vous rappelle-t-il celui qui s’est manifesté après les dégâts de la tempête Ciaran ?
Depuis le début, on ne souhaite pas que les Terres de Nataé soient un simple lieu d’exposition d’animaux pour les curieux. Nous voulons que le public soit partie prenante de nos engagements. Cette mobilisation de plus de 1 900 contributeurs à la cagnotte et de 300 bénévoles pour remettre en état le site démontre que c’est le cas. Nous en sommes heureux.

 
 
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